Intimité
LES TROUBLES SEXUELS
Chez les personnes diabétiques, il est fréquent que la vie intime soit perturbée par des troubles d’ordre sexuel, liés aux complications de la maladie.
Toutefois, ces troubles d’ordre sexuels ne sont pas des fatalités et parfois un rééquilibrage du diabète permet de les résoudre. Il faut dans tous les cas, en parler à votre diabétologue ou votre médecin traitant.
On estime que les hommes diabétiques sont trois à quatre fois plus touchés par les troubles érectiles que les hommes non diabétiques.
L’âge du patient et les maladies liées au diabète sont des facteurs qui augmentent les risques.
Le diabète entraîne des dépôts de gras (athérosclérose) dans les artères qui se retrouvent bouchées. La circulation sanguine du pénis est donc entravée ce qui rend l’érection difficile.
L’atteinte des nerfs impliqués dans l’érection est également possible dans le cas d’un diabète, c’est la neuropathie diabétique. Dans ce cas, cela provoque des troubles de l’érection mais également de l’éjaculation.
Enfin, la chute du taux de testostérone chez les hommes diabétiques entraîne une baisse plus importante de la libido.
TROUBLES CHEZ L'HOMME
Les troubles sexuels chez la femme diabétique sont moins bien connus.
Le diabète altérant le système immunitaire, la femme diabétique va être davantage exposée aux infections urinaires, mycoses ou IST qu’une femme non diabétique.
Les sécheresses vaginales sont aussi des conséquences du diabète. Il est donc recommandé d’en parler à votre médecin ou votre gynécologue.
TROUBLES CHEZ LA FEMME
Le risque d’attraper une MST (maladie sexuellement transmissible) ou une IST (infection sexuellement transmissible) est le même pour les diabétiques que pour les non diabétiques.
Toutefois, il sera plus difficile de soigner une IST lorsque le diabète n’est pas équilibré.
L’utilisation de préservatifs (masculin, féminin) reste le seul moyen efficace pour se protéger contre le sida et les autres maladies sexuellement transmissibles, même si l’on emploie par ailleurs une autre contraception.
MST / IST
Le diabète n’a pas d’incidence sur la fertilité que ce soit chez l’homme ou chez la femme. Il faut toutefois rester vigilant aux troubles d’ordre sexuels qui peuvent entraîner des difficultés lors de la procréation.
Lorsque le souhait d’avoir un enfant se fait sentir, il est obligatoire d’en parler au diabétologue afin qu’il vérifie l’équilibre du diabète. La femme doit suivre des objectifs de pré-conception avant de tomber enceinte: 6,5% d’Hb1Ac et entre 0,70 et 1,20 de glycémie post- prandiale.
Un diabète non équilibré peut avoir des répercussions graves notamment une augmentation du risque de faire des fausses couches.
FERTILITÉ
L’efficacité et les risques d’infections sont les mêmes pour une femme non diabétique que pour une femme diabétique uniquement dans le cas où le diabète est équilibré. Il faut donc pour toutes les femmes effectuer des contrôles réguliers et discuter des solutions au cas par cas avec le gynécologue. Dans le cas où il y a une ou plusieurs complications liées au diabète, de nombreux moyens de contraception sont à proscrire car ils entraînent des effets secondaires graves comme l’augmentation de la pression artérielle, une mauvaise circulation sanguine, des embolies pulmonaires…
Il existe de très nombreux moyens de contraception. Il faut les comparer et choisir celui qui vous convient le mieux avec votre médecin et votre gynécologue.
AUTRES CONTRACEPTIONS
Toutes les contraceptions sont utilisables par les femmes diabétiques, mais elles doivent tout de même prêter attention à certaines contre indications liées à l’équilibre du diabète ou la présence de complications.
La pilule oestroprogestative n’est pas contre-indiquée dans le cas d’un diabète mais il faut toutefois préférer les associations les plus faiblement dosées en accord avec un gynécologue.
La pilule microprogestative est moins bien tolérée sur le plan gynécologique et nécessite une régularité stricte quant à l’heure de la prise.
Les restrictions liées aux complications diabétiques sont les mêmes pour les femmes traitées par insuline que pour les femmes traitées par comprimés. Toutefois, le traitement par comprimé induit souvent le surpoids, ce qui en soi peut déjà être une contre-indication pour la prise de la pilule car cela peut entraîner des insuffisances veineuses, des phlébites ou des embolies pulmonaires.
PILULE
LA PUBERTÉ
La puberté implique des changements physiques, psychologiques et sociaux chez les jeunes qui ont une influence sur la gestion et l’équilibre du diabète. L’action de l’insuline diminue d’environ 30 à 50% en raison des hormones de croissance et des hormones sexuelles ce qui crée une résistance à l’insuline. Il est donc nécessaire de contrôler constamment les glycémies. L’effet de ces hormones est parfois plus marqué vers la fin de la nuit ce qui peut expliquer des glycémies au matin plus élevées.
CYCLE HORMONAL
Chez les filles, on dit souvent que la glycémie varie au moment des règles : il est possible de remarquer une hausse de la glycémie quelques jours avant les menstruations et une baisse lors des premiers jours des menstruations. Il faut donc rester vigilante, contrôler régulièrement sa glycémie car ces fluctuations peuvent donner lieu à des hypoglycémies.
MENSTRUATIONS
LA MÉNOPAUSE
La ménopause est un changement hormonal qui survient chez la femme vers 50 ans. On peut observer une prise de poids ou une baisse de la libido dont le diabète est parfois responsable. Comme toutes les femmes, il est possible d’avoir des bouffées de chaleur ou de l’anxiété qui sont les symptômes habituels de la ménopause. Ces effets peuvent avoir des répercussions sur votre équilibre glycémique et votre diabète.
La diminution de la progestérone et des œstrogènes entraîne des variations de votre glycémie car ces hormones jouent un rôle dans la réaction des cellules à l’insuline. Ces variations glycémiques sont difficiles à prévoir et varient d’un individu à l’autre. Certaines femmes diabétiques ressentent davantage ces variations au moment de la ménopause, elles font plus d’hyperglycémies surtout quand les règles sont très irrégulières.
La période de la ménopause peut donc nécessiter une adaptation du traitement de votre diabète (oral ou injectable) pour retrouver un bon niveau d’équilibre glycémique.
Lorsque la femme n’a plus de règles du tout, l’état de ménopause est dit stable (femme ménopausée), il n’existe plus de fluctuation des hormones ovariennes et le diabète redevient plus équilibré.